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1/ Volet formation avec ASPROREF :

Formation de 2 jours sur l'adéquation entre les produits réfractaires de gunitage anciens et nouveaux.

  • 2 demi-journées théoriques pour évoquer les mécanismes des bétons réfractaires, leurs comportements rhéologiques à sec et les conséquences sur les besoins d'adapter les machines de projection et leurs équipements pour obtenir une vraie maîtrise de la technique.
  • 2 demi-journées de pratique avec différents bétons réfractaires. Partir d'un cas de pratique usuel pour aller progressivement vers l'excellence en projection, maîtriser les débits, les flux, et le mouillage des produits dans les lances de projection.

Apporter le respect au produit et à l'homme, à la fois dans la qualité du travail, minimisant les pertes par rebonds, les émissions de poussières, tout en apportant les propriétés physico-chimiques du produit sur la cible, pour donner l'optimum de satisfaction aux clients finaux.

 

2/ Maîtriser un béton réfractaire projetable Basse Teneur en Ciment (LCC) nécessite une très bonne compréhension des comportements rhéologiques à sec et mouillé, pour en maîtriser son application, dans le respect des propriétés physico-mécaniques et chimiques attendues par le client. ASPROREF est là pour vous accompagner dans cette démarche d'amélioration.

 

3/ Les évolutions des formulations des bétons réfractaires projetés modernes entraînent des modifications comportementales. Certes, les produits nouveaux apportent en principe, quand ils sont bien appliqués dans les règles de l’Art, des améliorations de tenue et de performances d’un point de vue thermomécanique et physicochimique. Cependant toutes modifications dans les matrices tout comme dans les squelettes granulaires, modifient également les comportements des produits dans le transport dynamique.

Ainsi, les bétons de nouvelles générations, comme les bétons dits « SOL GEL » n’échappent pas à la règle. De plus, le produit sec est combiné avec le remplacement de l’eau de projection par une solution liquide de Nano-Silice. Cela perturbe encore un peu plus les équilibres des composantes qu’il doit y avoir dans une lance de projection, générant des poussières et des pertes par rebonds. Parfois, c’est la tenue physique du produit qui est mise en défaut, le béton n’accrochant pas où se décollant de la cible.

ASPROREF est à votre disposition pour vous apporter tous les éclaircissements et toutes les compréhensions sur les produits, machines et équipements qui sont nécessaires à la maîtrise de ces nouveaux matériaux en projection voie sèche.  

 

4/ Projeter/Guniter correctement un béton Isolant Réfractaire pour en respecter ses caractéristiques.

De nombreuses garnissages réfractaires nécessitent la projection de béton Isolants, parfois en plusieurs couches différentes, avec un départ sur une surface très variable, allant d’une tôle à de la brique, en passant par un matériau fibreux céramique.

Tenir et garantir les caractéristiques isolantes de tout béton réfractaire isolant n’est pas chose simple et facile. Il convient de dire que, malgré des décennies de pratiques, il reste compliqué de maîtriser la densité exacte d’un béton Isolant. Cette variation de densité va engendrer des modifications plus ou moins conséquentes sur les résultats des transferts thermiques des garnissages calculés par les bureaux d’études (Tenir la valeur de Conductivité Thermique).

Particulièrement en Pétrochimie, mais comme dans toutes les industries thermiques, il convient d’être très au fait de comment appréhender et appliquer un béton Isolant, pour respecter très souvent des normes spécifiques de garnissages avec des produits parfois très spéciaux. Le choix seul d’un type de béton isolant ne permet pas d’assurer à lui seul la tenue des caractéristiques affichées sur une fiche technique. Il va de soi que le choix de la machine de gunitage et de ses équipements auront une extrême grande importance dans le résultat final des bétons Isolants posés et par conséquences sur les comportements physico-mécaniques et chimiques des matériaux denses en face chaude des installations.

ASPROREF est à votre disposition pour vous apporter tous les éclairages nécessaires aux bonnes pratiques nécessaires pour maîtriser tous les types de bétons isolants projetables/gunitables.

 

5/ Maîtriser l’application des bétons Conventionnels et moyenne teneur en ciment :

Si les producteurs de bétons réfractaires du monde entier cherchent toujours à développer des nouveaux produits ou à défaut des nouvelles techniques de poses rapides par projection, il n’en reste pas moins vrai que tous ces produits sont régis par les mêmes notions et donc les mêmes lois de coulabilité à sec. On parle ici d’écoulement de produits entre un distributeur (machines à rotors ou cuves sous pression) transportés via des tuyaux de transports pour ensuite effectuer un mélange entre le produit sec avec un liquide, le tout dans ce qu’on appelle vulgairement une lance de projection ou de gunitage.

Les bétons denses à liaison hydraulique dits conventionnels, comme les bétons à moyenne teneur en ciment, n’échappent pas à la règle. Toutes dérives dans le non-respect des équipements d’une machine de gunitage, comme des équipements annexes (tuyaux de transport – type de lance de projection – système de mouillage – embout de lance…), vont nécessairement entraîner des problèmes de types poussières, dans le flux et donc dans la zone de travail, coulures de laitance au nez de la lance, pertes par rebonds anormales. Tous ces phénomènes plus prononcés dans les bétons réfractaires que dans ceux du génie civil, entraîneront des modifications plus ou moins importantes des caractéristiques physiques, mécaniques et chimiques des produits restant sur les cibles. Ainsi, cela se traduira par un gros risque de contre-performances de la solution réfractaire espérée par le client.

En résumé, même avec le meilleur produit du monde affichant des caractéristiques idéalement souhaitées sur sa fiche technique, il faut composer obligatoirement avec la meilleure configuration machine-équipements-accessoires, sans quoi tout l’intérêt du produit peut devenir au contraire un problème, un échec.

ASPROREF est à votre disposition pour vous apporter tous les éclairages nécessaires aux bonnes pratiques nécessaires pour maîtriser tous les types de bétons projetables/gunitables.

 

6/ L’entretien régulier ou ponctuel des Rigoles de Hauts-Fourneaux par Projection/Gunitage, nécessitent une parfaite maîtrise de la mise en œuvre.

Les produits noirs dit « graphités - carbonés » dans les applications de maintenance des rigoles de Haut-Fourneaux, ne sont jamais simples à effectuer. Les performances des produits dans ce type d’application dépendent des trois composantes suivantes :

  • La qualité et donc la famille de béton choisi (béton moyenne teneur en ciment, basse teneur en ciment, voir sans ciment aujourd’hui).
  • La maîtrise parfaite des types de machines, des paramètres équipant ces machines, des accessoires (type de lance…), des réglages.
  • La compréhension, la connaissance, l’expérience, l’expertise et donc le savoir et la formation les hommes opérateurs. Ces derniers dépendent bien entendu du/des matériels qui leur est mis à disposition où de leurs choix propres. Il n’est pas suffisant de mettre tous les bons équipements à portée de main car l’homme doit comprendre ce qu’il fait, dans ses décisions tout au long des applications et les conséquences que cela peut impliquer sur la qualité même de l’installation des produits (poussières, rebonds, …), ainsi que sur la performance des produits appliqués.

Le facteur important en Rigoles de Haut-Fourneau, est le ratio entre la consommation de béton projeté et la production de fonte à chaque campagne. La performance ne peut être atteinte que si les trois composantes décrites ci-dessus, sont respectées au mieux.

C’est probablement, dans le monde des applications réfractaires, le type d’application qui doit être le plus répétitif, constant, quel que soit les circonstances matérielles et humaines. Une application et une performance faite un jour doit être reproductible la fois suivante, et ainsi de suite. C’est une question de rigueur et de professionnalisme, même si des facteurs externes sur site, process client, aléas ponctuels, … sont à prendre en considération dans la complète régularité.

Cela reste possible, malgré les aprioris d’une technique qui ne tarit pas de la meilleure réputation, faute souvent de méconnaissance et de non remises à niveau des compétences, suite aux évolutions des bétons eux-mêmes et de leurs rhéologies variables.

Les produits évoluent, les matériels de gunitage pas forcément, souvent pas maîtrisés et bien utilisés, et ce depuis quasi deux décennies, il est donc possible de remédier à cela et de retrouver l’excellence dans ces applications :

  • Par principe de formation
  • Par sessions de recyclage de la connaissance des hommes
  • Par adaptation des meilleures machines de gunitage et de leurs équipements pour performer en Réfractaire.

ASPROREF est à votre disposition pour vous apporter tous les éclairages nécessaires aux bonnes pratiques nécessaires pour maîtriser tous les types de bétons projetables/gunitables voie sèche.

 

7/ Maîtrise des Rebonds et des émissions de poussières en gunitage de n’importe quel béton réfractaire en faibles épaisseurs, comme en Incinération, Chaudières, Cubilots, Pétrochimie, …, partout où il faut appliquer de quelques millimètres à 4 ou 5 cm d’épaisseur, selon la technique dite « PAINT-GUNNING ».  

Projeter/guniter de faibles épaisseurs nécessite une très grande maîtrise de la technique de gunitage et donc du choix et des équipements d’une machine de gunitage, réellement adaptée pour projeter tous types de bétons réfractaires.

La technique dite PAINT-GUNNING rend donc possible de maîtriser les bons ratios entre le débit du produit sec de la guniteuse, le débit d’air du transport pneumatique de ce produit sec, le tout pour être capable de mouiller et de malaxer ce flux de béton, à son juste besoin en eau.   

Le PAINT-GUNNING, c’est la garantie de respecter le produit, sa qualité rhéologique, pour en tirer les bonnes propriétés physico-mécaniques et donc chimiques. C’est donc garantir les performances du béton appliqué, dans le respect au plus proche des valeurs techniques décrites sur les TDS (Fiches Techniques).

Le PAINT-GUNNING, c’est aussi pour les hommes, prescripteurs, chefs d’équipe, superviseurs et surtout pour les opérateurs à la machine et à la lance, la possibilité de travailler proprement, dans un environnement à très faible poussière, voir même la supprimer. Il va de soi que s’il y a poussière, c’est que le niveau de rebond va être élevé et que tout ce qui tombe au sol va modifier les caractéristiques du béton, et donc modifier sa performance.

La technique de PAINT-GUNNING permet de réduire drastiquement les taux de rebonds qui peuvent être très importants, à la fois par certains équipements comme par certains réglages et paramètres incontournables dans le réfractaire.  

Enfin, la grande maîtrise du malaxage et donc le respect rhéologique du produit mouillé et malaxé dans la lance, va permettre à l’opérateur à la lance de poser tranquillement son produit sur la cible, sans faire de surépaisseur importante de produit. Cela permet donc d’affiner le travail et donc la surface gunitée, quasi sans grattage.

Ainsi, la technique est appréciable à tout point de vue. Elle est notamment utilisable sur les tubes chaudières – incinérateurs, là où il faut garnir ces tubes pleins de studs où autres petits ancrages, avec seulement environ 2 ou 3 cm de produit au-dessus de la tangente des tubes.

Tous types de bétons peuvent être appliqués par cette technique. Différents types d’embouts de lance peuvent être utiliser, donnant des aspects différents du flux de produit, selon le contexte et le type de travail a réaliser.

ASPROREF est à votre disposition pour vous apporter tous les éclairages nécessaires aux bonnes pratiques nécessaires pour maîtriser tous les types de bétons projetables/gunitables voie sèche.

 

8/ Le gunitage de bétons Réfractaires dans les domaines de la Préfabrication en atelier.

Bon nombre de Réfractoristes, tout comme certaines industries, utilisent où peuvent utiliser la technique de gunitage pour réaliser certains éléments en gunitage.

Cela peut être certains éléments individuellement garnis par gunitage au sol, puis assemblés en hauteur par levage à la grue, les jonctions étant réalisables également par gunitage pour gagner du temps (Cyclones – Calcinateurs – Refroidisseurs … en Cimenterie par exemple)

Cela peut être également des structures de fours industriels (en Fonderies où Aciéries types poches où Thermique par exemple). Ces appareils sont alors acheminés chez un Réfractoriste où un Fumiste spécialiste en Préfabrication. Ils sont alors vidés de leurs anciens revêtements réfractaires en atelier, avant d’être regarnis d’une nouvelle solution réfractaire, généralement composée de différents types de matériaux.

Dans les deux cas, la technique du gunitage peut s’avérée pratique et rentable, de par sa vitesse et simplicité d’exécution et de part aussi le grand choix de types de bétons réfractaires à disposition. Pas besoin de coffrages particuliers pour réaliser des formes complexes et variées dans un même espace.

Là encore, ASPROREF peut vous apporter son expertise dans ce domaine, par les bons choix de la machine de gunitage, de ses équipements, de ses paramètres de fonctionnement, de ses réglages appropriés, selon la configuration du ou des travaux à réaliser.

ASPROREF est à votre disposition pour vous accompagner et vous apporter tous les éclairages nécessaires aux bonnes pratiques nécessaires pour maîtriser tous les types de bétons projetables/gunitables voie sèche.

 

9/ Le gunitage voie sèche dans le Réfractaire : Technique révolue ou technique d’avenir ?

Quelques milliers de produits dits « Béton Réfractaires Gunitables ou Projetables » existent dans le monde, tous Réfractoristes confondus. Cette amplitude de produits fabriqués et commercialisés sur tous les continents, explique dans un premier temps à elle seule qu’il est impossible de performer à l’installation pour tous ces produits.

Malgré les aprioris, les bétons réfractaires projetables n’ont rien en commun avec les bétons de génie civil. De part leurs nombres de formulations et la gigantesque diversité des matières premières qui peuvent composer un béton réfractaire projetable, leurs comportements et donc leurs rhéologies à sec en font que chaque formule, chaque famille de produit, aura un état comportemental physique unique.

Il convient ici de discerner son état à sec dans un sac comme dans un big-bag, donc inerte, avec son état en dynamique dans un système d’écoulement et/ou de transport. De ses différents états évoqués précédemment dépendent également au préalable des différentes étapes de fabrications d’un béton réfractaire projetable, soit, être capable de produire juste du premier coup une charge d’une à deux tonnes d’un même produit et de façon répétitive.

En effet, la forme des matières, leurs caractéristiques physiques et mécaniques (granulométrie, densité – porosité – dureté …) leurs façons d’être introduites dans un système de production, l’ordre d’introduction de chacune d’elles dans le système de production, le type de mélangeur, le système de brassage (tourbillon), les temps de malaxages, système ou non de dépoussiérage sur les installations,…font qu’en sortie des chaînes de production, soit un produit est stable, régulier, homogène avec dans l’absolue 100% de tous les ingrédients dans chaque sac ou big-bag, soit il ne l’est pas, qu’il y ai qu’une tonne ou des centaine à fabriquer.

Dans le monde de la projection à sec des réfractaires, il n’y a pas de demi-mesure à avoir, car le produit doit se mouiller dans un système en dynamique à une vitesse qui peut varier en moyenne entre 100 et 250 m/s. Ainsi, si le produit n’est pas homogène dans la continuité de sac à sac, le guniteur ou porte lance ne pourra pas projeter qualitativement le produit, voir parfois pas du tout.

Mais s’il suffisait que de maîtriser la qualité de production seule, cela serait que trop simple. Les bétons de gunitage, comme n’importe quel produit formulé, sont régis par des lois physiques et par celles de la mécanique des fluides. Il est donc important de bien comprendre pourquoi et comment faire rentrer n’importe quel produit sec dans un système de distribution adapté pour des produits secs très variables, afin de les transporter sur des distances plus ou moins importantes, à l’horizontale comme à la verticale, comme le plus souvent dans les deux cas. 

Je vous propose de découvrir la suite de ces propos dans un prochain post à venir…en 2025 maintenant.

 

10/ Suite §9 : Le gunitage voie sèche dans le Réfractaire : Technique révolue ou technique d’avenir ?

Ainsi, les produits réfractaires projetables – gunitables, qu’ils soient d’hier ou d’aujourd’hui, comme davantage les produits ou techniques de demain, imposent déjà à tous les acteurs de la Fumisterie Industrielle comme aux clients finaux, les challenges de demain. Ces challenges seront de pouvoir arriver sur chantier avec un seul type spécifique de machine de projection voie sèche ainsi que tous ses équipements adaptés pour passer tous les types de bétons réfractaires afin d’appliquer tous les produits dans toutes les situations de travaux réfractaires à réaliser. Car il est impossible d’arriver sur un chantier avec des machines et équipements pour chaque type de produits à installer. On sait que ces situations entraînent dés le départ des erreurs d’installations par la non concordance de toutes ces machines et équipements, parfois très variables et en réalité très souvent incompatibles avec tous les produits à installer.

Est-ce que le monde des Réfractaires et donc de la Fumisterie Industrielle verra un jour une professionnalisation comme une certification aux techniques de Gunitage voie sèche ? Un vieux rêve qui était déjà évoqué il y a plus de 40 ans quand les premiers bétons projetables sont apparus dans le Réfractaire. Est-il nécessaire de faire comme dans le génie civil, qui a fini par mettre en place une certification diplômante reconnue à la projection des bétons ?

Le métier de l’installation change et doit changer pour s’adapter très rapidement aux évolutions des produits, de leurs conceptions, de leurs particularités, des types et lieux ou appareils d’applications…en adéquation avec les machines et outils – équipements, afin de performer dans le respect des produits et de leurs performances.

Mais avant toutes choses, ce sont les hommes qu’il faut convaincre. Il faut mettre ou remettre de la technicité chez les opérateurs. Il faut créer de vraies équipes pour gérer et mettre en œuvre cette technique de gunitage. Il faut rassurer aussi ces hommes de terrain afin qu’ils s’investissent dans l’apprentissage de cette technique tant utilisée, mais vraiment peu maîtrisée. Mais au-delà de les rassurer, c’est aussi pérenniser cette technique et donc pérenniser le savoir, le développer, le transmettre. Ce qui avait été entamé par quelques réfractoristes il y a quarante ans avec les premiers développements des bétons projetables réfractaires n’a justement pas été pérennisé, lié surtout aux évolutions des modes de fonctionnement des entreprises. Il faut parler ici de la sous-traitance.

Les services réfractaires chez les clients finaux ont disparu progressivement depuis fin des années 90, début des années 2000. Avec eux sont disparus aussi les anciens employés et leurs savoirs, leurs expertises, alors qu’ils étaient les premiers curieux à avoir commencé à s’intéresser au gunitage.

 

11/ Suite § 10 : Le gunitage voie sèche dans le Réfractaire : Technique révolue ou technique d’avenir ?

Les anciens services réfractaires, issus de la brique, avaient surfé sur l’engouement de cette technique de gunitage, mais encore rudimentaire et plutôt dédiée au bouche trou. Les sociétés d’installations étaient aussi parties prenantes dans l’essor de cette technique, demandeuses de formations, pour comprendre et s’adapter aux évolutions technologiques constantes, même si ces formations étaient souvent à but commerciale. Mais les modèles économiques et leurs différentes crises depuis fin 90 ont conduit progressivement à une réduction des personnels de partout. Pour ceux restants, ils ont tous été très occupés, sans plus de temps pour être réellement formés ou recyclés et suivre les évolutions des produits et des techniques réfractaires. C’est sans compter aussi avec les départs en retraites non recouverts par d’éventuels successeurs et donc sans réels transferts des savoirs. Tout cela contribue encore aujourd’hui aux vides de savoirs et d’expertises en gunitage.

Si cette situation a été préjudiciable quasi de partout dans toutes les économies du monde, c’est en tous les cas de ce que souffre aujourd’hui le monde des réfractaires, celui de l’installation des produits. Pour pallier au manque de main d’œuvre, le manque d’intérêt pour le métier de l’installation des produits réfractaires, on a dévié à un point où il est souvent devenu difficile de trouver le trinôme Motivation - Compétence – Fidélité, pour un métier et une spécificité comme l’est le gunitage de produits réfractaires.

Il est également compliqué de trouver dans la sous-traitance de services, à la fois le savoir, la compétence, l’expertise, alors même que la compréhension de la technique de gunitage n’est plus systématiquement non plus celle des donneurs d’ordres parce que la technicité a été minimisée. Projeter un béton réfractaire n’est pas projeter un béton de génie civil, comme déjà expliqué. Si, dans le passé, on a reconnu au maçon fumiste la spécialité de Briqueteur, c’est bien parce que c’était et cela reste un vrai savoir et une vraie technique à part entière. Par contre, pour le gunitage, on a que trop souvent expliqué de partout qu’il suffisait de mettre un sac de béton dans une machine a distributeur et hop ! Un peu d’air et d’eau et cela va coller sur la cible ! Eh bien NON !!! C’est une utopie que de croire cela et d’avoir laissé plusieurs décennies maintenant sans catégoriser cette fonction de guniteur alors que cela reste une vraie technicité.

Est-il trop tard pour stopper cette hémorragie de compétence, d’expertise, de compréhension ?  La réponse paraît simple. Il faut former les hommes et voir cette technique d’installation sous un autre angle. Cela signifie qu’il faut réinvestir dans la formation, hisser le niveau de compréhension, en adéquation avec la mise à niveau des machines et matériels-équipements de gunitage.

 

12/ Suite § 11 et fin de cette réflexion sur la technique de Gunitage.

Certes, la technique de gunitage n’est pas une science exacte, mais elle nécessite un intérêt tout à fait particulier, bien au-delà des milliers de produits et de leurs multiples familles existantes à ce jour.

Je ne lancerai pas ici, à la suite de mes différents propos dans mes derniers Post, le débat de savoir qui doit prendre le lead sur le sujet de la professionnalisation du gunitage ou projection des bétons réfractaires (Réfractoriste – Fumiste -…).

Il y a tant à connaître, comprendre, que ce soit dans le comportement à sec de chaque produit qui est aussi important que de savoir mettre en forme et en action la/les machines et leurs équipements adaptés selon les familles de produits réfractaires projetables, sans oublier à la base les bons choix des bétons pour les bonnes applications, connaître et comprendre les Matières Premières constituantes de ces bétons réfractaires projetables et donc de surcroit connaître et comprendre la maîtrise en production de ces bétons, lors des assemblages de tous les composants à la production (Process-…)

On ne peut comprendre pourquoi le gunitage fonctionne ou pas que si on relie tous les aspects du métier entre produits, machines, équipements, types d’applications chantiers et bien entendu les hommes.

Verrons-nous revenir ces anciennes collaborations entre Réfractoristes, Fumistes, Clients finaux, tel que débuté dans les années 80, période faste du développement des bétons monolithiques et de la technique de projection des bétons réfractaires, entre théorie, pratique et support terrain ?... L’avenir le dira peut-être…